Dimanche 21 Septembre à 19H – Séance : Décollements

Sélection de films où la peau pellicule se retrouve lacérée, arrachée, découpée, décollée, recollée afin de composer des œuvres cinématographiques nous renvoyant à des sensations mémorielles, à des souvenirs enfouis qui resurgissent. Ce programme nous propose des regards critiques sur les images au travers de matières dont ces films explorent l’intimité.

Odds and Ends de Jane Conger Belson Shimane

1959 / 16mm / couleur / sonore / 4′

Ce film-collage combine la peinture, des chutes de travelogues, des morceaux de films d’animation et de prises directes d’émissions de télé avec une dissertation pédante sur le jazz et la poésie, afin de créer au sein du New American Cinema, un humour néodada.

Fil(m) de Frédérique Devaux 

2001 / 16mm / couleur / silencieux / 4′ 

Du 35mm au rythme du 16mm, produisant des décadrages, et la réalisation manuelle dans chaque image de multi-écrans par découpage de pellicule puis recollage.

Imprint de Louise Bourque

1997 / 16mm / couleur / sonore / 14′

« Dans Imprint, Louise Bourque se concentre de façon obsessionnelle sur des images amateurs de sa maison de famille, à l’air sombre et étouffant ; elle réutilise les images qu’elle transforme à plusieurs reprises – tintées, décolorées, en partie grattées – comme pour attaquer l’endroit, de sorte que l’obscurité devient lumière. » (Fred Camper, The Reader, Chicago, Avril 1999.)

Buffalo lifts de Christina Battle

2004 / 16mm / couleur / silencieux / 3′ 

Un troupeau de bison tente désespérément de s’accrocher en traversant le cadre.

Fissure de Louise Bourque

1999 / 16mm / couleur / sonore / 2′ 30

Un film sur l’oubli et le souvenir, sur les présences passées et les traces qu’elles laissent. Fissure déforme les images d’une maison familiale apparaissant par le biais d’impressions par contact. Les plans recopiés semblent distordus, les images fluctuent, créant un espace déformé d’apparitions fugaces, comme des souvenirs qui refont surface.

Almaba de Cécile Fontaine

1988 / 16mm / couleur / silencieux / 4′ 50 

Film abstrait construit à plat par bandes. Dans une première étape des segments de film sont décollés de leur surface (celluloïd) et verticalement juxtaposés à plat sur du plexiglas, pour construire un carré recouvert par la suite de bandes de scotch transparent dans le sens horizontal. Ces bandes horizontales de scotch et les images successives des premières bandes verticales d’émulsion sont alors fixées sur une nouvelle surface celluloïd pour recomposer un film 16mm.

Cruises de Cécile Fontaine 

1989 / 16mm / couleur / sonore / 7′ 50

Un film collage en trois parties, entrelaçant des sources cinématographiques de genres et époques variés : films commerciaux, films muets de famille des années 40, de comédies des années 20, de reconstitutions historiques des années 40 ou 50.
La coloration jaune provient du grattage de la pellicule qui abouti à la disparition des deux premières couches colorées. Les films muets recollés sur ces nouvelles surfaces jaunes ou neutres, ont été décollés de leur ruban celluloïd par simple arrachage.

Fuses de Carolee Schneemann

1964-1967 / 16mm / couleur / silencieux / 25′ 

En tant que peintre, je n’ai jamais accepté qu’aucune partie du corps soit sujette à un quelconque tabou visuel ou tactile. J’ai été libre d’examiner le celluloïd même, le brûlant, le cuisant, le coupant, le peignant, trempant mes métrages dans l’acide, fabriquant de denses épaisseurs de collage pour des montages complexes.

BUFFALO LIFTS de Christina BATTLE

Espace En Cours,

56 rue de la Réunion, 75020 Paris,

M° Buzenval ou Avron

Entrées : 6€