Samedi 22 mars à 20h30, Braquage invite Charles-André CODERRE
De passage en France, le cinéaste canadien viendra présenter quelques-uns de ses films (en 16mm et en vidéo, pour un ou plusieurs projecteurs). Charles-André Coderre vit et travaille à Montréal. Il réalise des films et travaille sur des projections 16mm en direct pour plusieurs performances et concerts de musique. Il s’intéresse plus particulièrement aux différentes techniques d’altérations photochimiques de l’image. Sa pratique s’oriente ainsi sur la dimension performative, mécanique et contaminée propre au cinéma analogique.
Programme :
H2T, 2014, 5min39s, 16mm
Tourné sur plusieurs types de pellicule (16mm et Super 8), allant de la pellicule faite à la main à des pellicules périmées de plusieurs années, H2T prend place dans le studio montréalais Hotel2Tango en compagnie du groupe de musique Land of Kush (Constellation Records). Filmant les répétitions et les moments d’attente lors de la session d’enregistrement, il s’agit d’une formule filmique tout aussi éphémère que les gestes des musiciens.
Granular Film – Beirut, 2016, 6min51s, numérique
Réminiscences d’un voyage à Beyrouth. La mer. Les palmiers. Les immeubles. Les éléments se fondent sous le battement de mes paupières. Mes souvenirs ont maintenant leur propre vie séparée de mon existence.
Sans chemin (L’Ocelle Mare), 2021, 3min38s, numérique
Les images sont issues d’une collection de photos privées de Thomas Bonvalet, retrouvées décomposées après 10 ans passées sous terre dans une boîte en plastique rouverte par des racines.
Réminiscences d’une session d’enregistrement où 15 musiciens, à Beyrouth, ré-imaginent le classique égyptien Ya Garat Al Wadi, 2021, 13min10s, numérique
Ce film documente les circonstances entourant la création de l’enregistrement en direct de « Wa Ta’atalat Loughat Al Kalam » (La langue de la parole s’est brisée) par Jerusalem In My Heart en 2017 à Beyrouth.
Particles, 2020, 6min53s, numérique
D’abord imaginé pour accompagner une performance de la musicienne Jessica Moss, Particles est composé de fragments hétérogènes rassemblés par un travail d’alchimie pelliculaire. Le traitement chimique de la pellicule, ainsi que son développement au moyen d’algues, de café ou de terre produisent des couleurs denses et chatoyantes, rouge, violet et turquoise, comme si leur lumière émanait des choses elles-mêmes. Tourné en Inde et au Myanmar, le film nous entraîne dans un mouvement qui entremêle images de la circulation urbaine et travellings en voiture, plans rapprochés de plantes et abstractions lumineuses.
Fractures chimiques ON/OFF, 2023, 5min58s, 16mm
Fractures chimiques ON/OFF est une version court métrage de la performance Fractures chimiques qui combine les projections 16mm en temps réel avec les synthétiseurs modulaires de l’artiste sonore Mathieu Arsenault.
La noirceur souterraine des racines, 2022, 10min10s, performance pour 3 projecteurs 16 mm
Tourné au Québec (Canada), La noirceur souterraine des racines est un triptyque sur pellicule 16mm utilisant plusieurs procédés propres au cinéma argentique. Le film cherche à faire vivre une expérience sensorielle de la vie invisible des pierres, des plantes, de la nature qui nous entoure. C’est une plongée au cœur de la matière.
Travaux en cours, 2025, 10 minutes
Espace En cours, 56 rue de la Réunion, M° Buzenval ou Avron, 6€.
images de Granular Film – Beirut, H2T et Réminiscences d’une session d’enregistrement où 15 musiciens, à Beyrouth, ré-imaginent le classique égyptien Ya Garat Al Wadi
Pour suivre les activités du cinéaste : https://charlesandrecoderre.com/