En présence de Sabine Costa
Lundi 20 octobre, à 20h Paris
Dans le cadre du 20 à 20h, Braquage propose à L’Hybride (lieu lillois de réhydratation culturelle) de piocher dans la collection de films de Braquage pour concocter une séance de court métrage à leur sauce.
Séance en présence de Sabine Costa, qui s’occupe des séances et de la diffusion au sein de L’Hybride (et avec qui Braquage travaille depuis de nombreuses années pour mettre en place des séances à Lille).
Cette séance s’articule autour du film d’animation Charbon de terre et se complète avec des films de la collection Braquage. Elle aborde les questions de la position de l’humain face aux paysages ruraux, une attention aux gestes, à l’implication dans un territoire et aussi à l’invention de formes issues de cette implication.
Au programme
La Mort du cerf de Dimitri Kirsanoff
France, 1948, 13′, nb, sonore, 16mm
Film censuré (La Commission de Contrôle des Films émet, le 8 décembre 1952, avis défavorable à la sortie du film en salles).
Ce court-métrage retrace la chasse à courre au cerf. Le commentaire rappelle que ce type de chasse se pratique depuis des siècles en France et est considérée comme une chasse noble.
Le film nous invite à assister à une de ces chasses dans la forêt de Villers-Cotterêts : réunion des cavaliers, cérémonial d’avant chasse, présentation de la meute, la chasse à proprement parler, l’hallali puis une solennelle curée que les trompes de chasse accompagnent à travers la forêt.
Un film féroce et ironique: de l’amazone en difficulté pour monter en selle au regard vide des spectateurs de la curée, Dimitri Kirsanoff n’a pas laissé échapper le moindre détail venu déranger l’accomplissement du rite mondain. D’insistantes images (la bête traquée et les entrailles que se disputent les chiens) deviennent le signe même d’une inutile cruauté dans ces sous-bois embrumés… (source : site bdcine)
Misère au Borinage d’Henri Storck et Joris Ivens
Belgique, 1933, 28′, nb, sonore, 16mm
Crise dans le monde capitaliste. Des usines sont fermées, abandonnées. Des millions de prolétaires ont faim! C’est sur ces mots de manifeste et de révolte que s’ouvre ce film fondateur du cinéma belge et une des références les plus importantes du film documentaire. En 1932, une grande grève avait paralysé les charbonnages de Wallonie et la réponse patronale et policière avait été sans pitié, le tout dans la sous information et l’indifférence de la majorité du pays. André Thirifays, Pierre Vermeylen et tous les jeunes gens du club de l’écran indignés décidèrent de témoigner de cette misère noire avec leur arme à eux, une caméra.
Charbon de terre de Bastien Dupriez
France, 2023, 13′, nb, sonore, projection numérique
Dans les campagnes d’antan, les mines et les usines, ces hommes du passé semblent partager les mêmes peines. Quelque chose semble aujourd’hui résonner en nous, peut-être n’est-ce qu’une illusion ou peut-être n’est-ce simplement que l’humble vie de chaque jour.
Indécryptéesde Sébastien Ronceray
France, 2002, 16mm, muet, n&b, 4’
Ce film, conçu par prélèvement, fait partie d’une trilogie. La matière d’une bande magnétique VHS, sur laquelle avait été enregistrée La Ligne générale d’Eisenstein, est décollée puis replacée sur un film 16mm, rendant les images du film soviétique indiscernables : seules des taches noires et blanches composent le nouveau paysage du film.
Lieux : Espace En cours, 56 rue de la Réunion, M° Buzenval ou Avron
Prix : 5 € en espèce